Boris VIAN
10 mars 1920 – 23 juin 1959
Touche à tout de génie, Boris Vian est connu pour son art de faire « swinguer » la langue française. Adepte de l’absurde, il cultive dans ses œuvres un imaginaire fantaisiste et se prête à divers exercices de style sous ses nombreux pseudonymes. Avec Raymond Queneau c’est une figure du Saint Germain des Prés où ses talents de trompettiste de jazz sont appréciés.
" Une sortie est une entrée qu'on prend dans l'autre sens."
Traité de civisme, 1950
Boris Vian en 1948 photographié par le Studio Harcourt
Ce n'est qu'à partir de 1955 que Boris Vian entame sa carrière de chanteur et adhère à la SACEM. Jacques Canetti, directeur de la maison de disque Phillips lui fait enregistrer quelques chansons au succès mitigé mais les reprises par d'autres interprètes rencontrent l'adhésion du public. Vian écrit alors au directeur de la SACEM, Georges Auric, à propos de son statut, la condition de stagiaire ne lui convenant plus.
Composée par Boris Vian et Harold B. Berg en 1954, la chanson "Le déserteur", clairement antimilitariste fait polémique dès sa parution. Elle est interprétée dans une version pacifiste par Mouloudji pour la première fois le 7 mai 1954, jour de la défaite de l'armée française à Dien Bien Phu. L'année suivante Boris Vian l'enregistre dans sa version définitive.
🔎 L'archive inattendue
Passionné de mécanique et conducteur émérite Boris Vian collectionna les voitures avec une préférence pour les véhicules anciens. Ainsi il s'enticha d'une Brasier Torpédo de 1911 et n'hésitant pas à l'utiliser pour ses trajets quotidiens, chose incongrue dans les années 1950.
Elle
sera d’ailleurs la seule de ses voitures à figurer sur la pochette d’un de ses
disques (Chansons possibles ou impossibles) en 1956.
