Benjamin PERET
4 juillet 1899 – 18 septembre 1959
Agitateur, provocateur, adepte de l’humour burlesque et des contrepèteries … de tous les poètes surréalistes, Benjamin Péret est le seul à en appliquer les principes tout au long de son œuvre. Révolutionnaire dans le style et dans les actes, il n’hésite pas à s’exiler en Amérique latine pour s’ouvrir à d’autres horizons.
" Il faut être seul pour opérer
Il faut être deux pour être trois".
La passerelle du Commandant, 1931
Benjamin Péret photographié dans les années 1920.
Dès le début des années 1920 Benjamin Péret s'adonne volontiers à l'un des plus amusants "jeux surréalistes" : le collage de titres de journaux. Plus sensible que ses camarades à l'esthétique du rendu final, il décline le jeu sous la forme de calligrammes non dénués d'humour.
En 1936 parait le recueil incendiaire Je ne mange
pas de ce pain-là, un brulot à l'humour acide contre l'ordre établi.
Mettant en pratique ses paroles, Benjamin Péret gagne l'Espagne et combat dans
les rangs du Parti ouvrier d'unification marxiste (POUM). C'est à son retour en
France qu'il adresse cette dédicace à son ami Julien Gracq où il laisse
paraitre son inquiétude face à la montée du nazisme.